Je suis parti il y a quelques jour en direction de l'EB, pour aller chercher du métal qui nous manque cruellement sur notre île. Les longues journées de navigation me pèsent, c'est pourquoi j'ai décidé de tenir un journal de bord, dans lequel je conterai mes aventures jusqu'à mon retour.J 1 >> Le départ <<
Je fais mon baluchon, dans lequel je glisse quelques plantes, deux tartes et une carte de navigation. En avançant jusqu'au port, je respirai l'air si pur de Kanardville, un air qui, je le sais, me manquera lors de ce périple.
Arrivé au port, je m'imbibe de l'ambiance si particulière qui y règne. Les voix des pêcheurs sur la criée, les mouettes, les mats tous alignés comme une forêt artificielle.
Je m'avance sur le quai E, monte sur mon voilier et largue les amarres. Le port se traverse en quelques minutes, puis s’éloigne et fini par devenir une tâche brune au loin. Au bout de quelques heures le continent apparaît devant mes yeux. On distingue nettement la frontière entre le Paradigme et l’Empire Brun, une frontière où d’un coté la Nature est ominiprésente, et de l’autre un nuage jaunâtre de pollution devient de plus en plus pesant.
J 2-3 >> Les côtes de l’EB <<
Une journée de remous incessant, de solitude, de réflexion.
Je longe des côtes souillées par la main de l’homme, des Bruns insouciants de l’écosystème rejetant égouts et déchets de la mer. Les villes se succèdent au loin, mais la pire de mes stupéfaction reste la Province de Santa Banana, où même à 15 miles du rivage je pouvais quasiment entendre les cris des esclaves, je pouvais sentir la puanteur des usines.
Je ne pouvais accoster en EB. C’était trop pour moi. La solitude m’a fait remonter beaucoup de souvenir, surtout celui de mon exil : je prenais le chemin en sens inverse, de 5 Pics vers l’île aux Kanards, pour fuir les Bruns.
Mes amis … que deviennent ils ? Plénitude est elle toujours aussi belle ? Ma cabane est elle toujours entière ?
Tout ceci m’amena à changer ma destination. Je n’irai pas chercher le métal en Méxicantine mais aux 5 Pics. J’en profiterai pour saluer Tan, ancienne Khan, ou Mirr et Zogg, même l’ermite, mon plus vieil « ennemi » transformé en allié contre les Bruns.
J 4 >> Arrivée aux 5 Pics <<
Enfin !!! Je vois les douces collines de ma terres natales, j’entends le bruit des marchand du port, et bien que le Khanat dirige désormais cette province, la douceur de vivre n’a pas quittée les lieux. J’accoste dans le port de Vacuité sur le quai des étrangers, là où je venais jouer étant enfant pour essayer de voir à quoi ressemblaient ceux d’ailleurs ... aujourd’hui c’est moi l’étranger …
Vacuité est toujours la même. Les stigmates des Sheitan’s ont disparus. La ville grouille de vie, mais je ne retrouve aucunes traces de mes anciens camarades, tous sont « nouveaux » ici.
Epuisé par le voyage, je prend le chemin de l’hôpital « Dr Nyck Silver », notre ancienne base rebelle dans la lutte contre les Bruns. Bien des fois je m’y suis retrouvé encerclé par l’ennemi, où entrain de soigner ceux qui revenaient de mission. Tout est différent, tout est plus calme.
Je sors de ma poche une vieille clé, celle d’une des chambre, celle où notre QG prenait place. Je tourne la poignée et surprise, j’y retrouve « l’ermite » légèrement amoché. Je le soigne, comme au bon vieux temps, sans chercher à avoir des explications.
Après une longue discussion, je prends enfin le chemin de la mine de fer. Je n’oublie pas ma principale mission : le métal.
Ma semaine aux 5 Pics n’a pas été très folichonne … production d’or pour subventionner la production le métal et la nourriture. J’assiste quand même à une fête qu’organisent les Sorrente mais je n’y reste guère longtemps, épuisé par les coups de pioches. Quand les 40 unités de métal ont été réunis, je repris le chemin du retour.>> Le retour <<
Ma mission est presque accomplie, ne reste qu’à apporter ce métal à l’université. Je remonte donc dans mon voilier, est prend la mer, direction Kanardville.
Avant de partir je suis avertis par Biomail que Mata Hari bosse dur dans le tailleur de tissu d’Atlantis et qu’enfin, ce dernier à été agrandi. Quelle joie pour moi, je n’ai qu’une hâte : aller voir le résultat.
Au lieu de longer les côtes Brunes, je prend le chemin le plus court, la haute mer. Au bout de 3 jours, complètement épuisé, Kanardville se dévoile enfin sous mes yeux. Je crois que mon plaisir est encore plus grand que mon arrivée aux 5 Pics, sûrement parce que ma vie se trouve désormais ici. Là-bas, il ne reste que des souvenirs, qu’un passé définitivement révolu.
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